Anciens spectacles  
Compagnie Jérôme Thomas   
Rain/Bow  
Compagnie Jérôme Thomas   
Arc après la pluie 
Création 2006
Rain/Bow
Le jonglage est un art, un art abstrait.
 
« On ne peut confondre les couleurs »
 
Juggling is an art, an abstract art form.
 
« One cannot confuse colours »
Rain/Bow
Distribution
  Rain/Bow
CoProductions
Rain/Bow  
Revue de presse   
SUD OUEST, 25 février 2006
Chantal Gibert
Cirque Lili CRÉATION 2001

Rain/Bow CRÉATION 2006

Libellule et Papillons !! CRÉATION 2008

Sortilèges CRÉATION Jeune Public 2008

Deux hommes jonglaient... CRÉATION 2008 - Avec Roland Auzet
Ici. CRÉATION 2010
Duo(s) CRÉATION 2003
FoResT CRÉATION 2013
Hip 127, La Constellation des cigognes CRÉATION 2016
Magnétic CRÉATION 2017
Dans la jongle des mots CRÉATION 2018
i-Solo CRÉATION 2018
Projet Faille COMPAGNONNAGE 2020
Le petit Bidon Circus CRÉATION 2021
Autres créations de la Cie

Rain/Bow s’est joué plus de 100 fois en France et à l’étranger.
Les dernières représentations du spectacle sont prévues en 2009.

Rain/Bow was played more than 100 times in France and abroad.
The last show could be seen in march 2009.

La musique

Le Cd de la musique du spectacle par Max Nagl existe.
Si vous êtes intéressés :
 info@jerome-thomas.fr
Pour en savoir plus sur le compositeur autrichien :
 www.maxnagl.at

Le film

La captation de ce spectacle a été réalisée en 2007 par Bruno Lemesle, le film est maintenant fini, une projection sera organisée à Paris dans les mois qui viennent.
The show was shot by Bruno Lemesle and the film is now completed.
 VOIR UN EXTRAIT DU FILM

Depuis 1985, date approximative de la notion de jonglage contemporain, notre époque a connu une grande transformation artistique.
Michael Moshen aux Etats-Unis en est le père comme Merce Cunningham pour la danse contemporaine. Il symbolise le glissement d’un art d’attraction à un art de recherche.
Le jonglage d’aujourd'hui est infiniment plus ouvert qu’hier et de nouveaux talents occupent la scène internationale. Nous parlons de la notion d’interprète, d’auteur, de chorégraphe, de concept comme le jonglage figural, le jonglage cubique, le jonglage site swap, de la transmission d’un art, de son histoire.
Que manque-t-il à ce jonglage contemporain ?
Une plus grande équité entre les femmes et les hommes ?
Un centre, inspiré des centres dramatiques ou chorégraphiques où se posent les questions de la recherche ?
Un ballet où une troupe de jongleurs coordonne mouvement et jonglage ?

Faire un ballet n’est pas une idée en vogue, il s’agit de proposer une œuvre au sens clair et ouvert, une référence, point de départ possible pour de nouvelles tentatives.
Ce ballet ne s’appuie pas sur un passé, car il n’y a pas d’histoire du ballet de jonglage ; la danse possède les Ballets Russes, Balanchine, Noureev, et Baryshnikov, aujourd’hui Pina Bausch, Anne Teresa de Keersmaeker, Sacha Waltz, pas le jonglage.

« On ne peut confondre les couleurs », disait Léonard de Vinci
Cette interrogation sur la couleur et les couleurs est pour moi une question de notre époque, où le mélange des genres, le métissage est total et constant. Non que je déplore le métissage, essence même des échanges entre cultures, mais l’innocence à laquelle s’adonnent souvent les artistes. En ce cas, il y a perte d’identité et le mélange ne se fait pas par éthique et déontologie, mais est insidieusement et inconsciemment lié à son contexte économique.

Je m’inscris en tant qu’occidental et européen dans ce contexte vivant de mélange des genres mais en posant une équation :
« On ne peut mélanger les couleurs que si on connaît la couleur ».
Le ballet s’appuiera sur cette équation, par la création d’une couleur, la première pièce, l’émanation d’une philosophie du mouvement liée à une pratique, («Rain») et la création du mélange des couleurs, la seconde pièce («Bow») fondée sur le mélange des genres, des idées variées et incongrues dans un ton baroque.

Au final, le spectateur aura devant lui une œuvre née des voies différentes que l’artiste peut choisir pour créer, sans se cantonner à un style ou à une humeur, «Rain/Bow».

Jérôme Thomas

Since 1985, a rough date to situate the advent of contemporary juggling, our époque has gone through major artistic upheaval.
Michael Moschen in the United States is the father of this new development, just as Merce Cunningham is for contemporary dance. He embodies the shift from entertainment skills an investigative art form.
The juggling world is infinitely more open than before. New talents have taken the international stage: Jay Gilligan, Maksim Komaro. In juggling today, one talks of the artist, the author, choreography, concepts such as figurative juggling, cubic juggling, juggling site swaps, passing on an art form and its' history.
What, then, is missing in New Juggling?
An equal balance between men and women.
A centre, like theatre centres, or dance centres, where research is favoured and questions are investigated.
…A ballet, where a group of jugglers co-ordinate movement and juggling ?
Doing a ballet is not a fashionable idea, nor will it draw publicity. It is, rather, an exercise in style, a kind of discipline. The objective here is to present a major piece of work, a reference, a basis for future variations, and new ballets.
This ballet does not rest on past experience, because there is no history of juggling ballet. One can't invent a non-existant lineage. Dance has the Ballets Russes, Balanchine, Nureyev, Baryshnikov, Pina Bausch, Anna Teresa de Keersmaker, Sacha Waltz… juggling has no precedent in this domain.

"One cannot confuse colours", said Leonardo da Vinci.
A confusion of genres is the perfect definition of today's western and European mentalities, a constant, total blend of different cultures.
Not that I deplore ethnic blends, because they are the essence of cultural exchange, a source of vitality for ethnic communities. However I do question the naïve manner in which artists give themselves up to such blends. It can mean the loss of one's own identity, and the ensuing concoction is not the result of an ethnic or deontological exchange, but the insidious, unconscious product of economic exigencies.

As a westerner, a European, I situate my on work in this vibrant context of cultural exchange, but I do so while setting forth the following equation:
"One cannot mix colours unless one knows colour".
If I'm not aware of the blue and the yellow to mix, how can I make green?
Go deeper. Go deeper with regard to colour and colours.
Our ballet will lean on that equation : creating a colour in the first piece,
coming from a philosophy of movement based on specific experience ( “Rain”) and in the second piece, creating and mixing colours (“Bow”)by the blending of genres, varying and incongruous ideas in a baroque register.
The final result means the audience will be presented with two pieces, each resulting from different paths between which the artist will choose, so as to create his own work, without being pinned down to a particular style or attitude, “Rainbow”.

Jérôme Thomas

Ce ballet jonglé imaginé par Jérôme Thomas existe
dans deux versions «théâtre» (frontal) et «piste» (circulaire).

Un spectacle de Jérôme Thomas

Musique originale Max Nagl

En scène :

Karen Bourre, Virginie Charbonnier, Kim Huynh, Sabrina Martinez, Hélène Lopez de la Torre
Et Simon Anxolabéhère, Camille Chalain, Jive Faury,
Christophe Pilven, Vincent Regnard, Jérôme Thomas

(création et 2006/2007/2008)

Reprise 2008 /09 : Jur Domingo, Elsa Guérin,
ainsi que Philippe Ménard, Julien Vittecoq


Collaboration à mise en scène : Hélène Ninérola
Assistante, notation : Emma Ménard
Costumes : Emmanuelle Grobet avec la collaboration de Sandrine Rozier (Rain)
Décor, accessoires : Franck Ténot
Lumière : Bernard Revel
Son : Ivan Roussel assisté de Jean Pierre Legrand
Plateau: Cédric Simon
Construction : Franck Ténot, Florent Gauthier
Photographe : Christophe Raynaud de Lage

Musique enregistrée interprétée par :
Anne Harvey-Nagl, Maria Ehmer, Petra Ackermann, Melissa Coleman, Lorenz Raab, Clemens Salesny, Berndt Thurner, Achim Tang, Patrice Héral, Max Nagl

Production : Agnès Célérier

Durée : 1 h 40 sans entracte


Production : ARMO-Compagnie Jérôme Thomas

Co-productions : Agora, scène conventionnée, Boulazac/ La Passerelle, scène nationale de Gap et des Alpes du Sud/ Cirque Jules Verne, Pôle Régional des Arts du Cirque et de la Rue, Amiens-Métropole/
Parc de La Villette, Paris/ La Coursive, scène nationale de la Rochelle/
Cirque-Théâtre d'Elbeuf, Centre régional des arts du cirque (Haute-Normandie)

Avec le soutien en résidence de L’Espace des Arts, scène nationale de Chalon sur Saône / Le Carré, Scène nationale de Château-Gontier

Avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication (DMDTS, aide à la création cirque), du Conseil Régional de Bourgogne et de la Ville de Dijon Compagnie en convention avec la DRAC-Bourgogne ministère de la Culture et de la Communication et le Conseil Régional de Bourgogne

Remerciements à La Maison de la Danse (Lyon) et à la Compagnie l’Artifice

Spectacle créé le 23 février 2006 à l’Agora, scène conventionnée de Boulazac dans la version «théâtre» et le 4 mai 2006 au Cirque Jules Verne à Amiens dans la version « piste ».


« Jubilatoire », « magnifique »... La création de « Rain/Bow », le ballet jonglé de Jérôme Thomas a reçu une longue ovation, jeudi soir à l'Agora de Boulazac. La salle archi-comble pour cette première nationale saluait ce spectacle, un événement qui fera date.
Sur scène, Jérôme Thomas entouré de toute son équipe, remerciait, rayonnant. Cette création, il en rêvait depuis des années. Il a réuni autour de lui dix jongleurs, cinq hommes, cinq femmes, au plus haut niveau. Et l'a menée à bien à force de recherches, d'exigence, de rigueur. L'aboutissement d'années de travail.
A 42 ans, Jérôme Thomas est devenu le maître incontesté de sa spécialité. Variant les approches, il a exploré de nombreux domaines pour arriver à ce qui n'avait encore jamais été tenté, ce premier ballet jonglé. (...)

Une oeuvre marquante
Pas le moindre temps mort, une virtuosité à couper le souffle, des images toutes de force et de beauté poétique. Mais par delà le plaisir immédiat, se pose la question : Rain ? Bow ? En fait, les deux parties sont indissociables. Facettes d'un même art, elles s'éclairent l'une l'autre, se complètent. A la perfection du geste de Rain, répond la fantaisie et la chaleur de Bow.
« J'y ai mis ma recherche d'artiste et mon côté apprenti sorcier », précise Jérôme Thomas qui a réalisé là une oeuvre marquante. Il porte un regard sur les acquis, sur le jonglage contemporain, avec des références à ses propres créations. Et il ouvre des porte sur l'avenir, élargit le domaine des arts de la piste vers la danse, le théâtre, à travers la création d'une nouvelle écriture.
Cette démarche est illustrée par la première image du ballet. Jérôme Thomas apparaît dans un halo de lumière puis s'efface devant les jeunes jongleurs. Symbole émouvant de la quête et de la transmission d'un art, au sommet.