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Rain/Bow s’est
joué plus de 100 fois en France et à l’étranger.
Les dernières représentations du spectacle sont prévues
en 2009.
Rain/Bow was played more than 100 times in France and
abroad.
The last show could be seen in march 2009.
La musique
Le Cd de la musique du spectacle par Max Nagl existe.
Si vous êtes intéressés :
info@jerome-thomas.fr
Pour en savoir plus sur le compositeur autrichien :
www.maxnagl.at
Le film
La captation de ce spectacle a été réalisée
en 2007 par Bruno Lemesle, le film est maintenant fini, une projection
sera organisée à Paris dans les mois qui viennent.
The show was shot by Bruno Lemesle and the film
is now completed.
VOIR
UN EXTRAIT DU FILM
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Depuis 1985, date approximative
de la notion de jonglage contemporain, notre époque a connu une
grande transformation artistique.
Michael Moshen aux Etats-Unis en est le père comme Merce Cunningham
pour la danse contemporaine. Il symbolise le glissement d’un art
d’attraction à un art de recherche.
Le jonglage d’aujourd'hui est infiniment plus ouvert qu’hier
et de nouveaux talents occupent la scène internationale. Nous parlons
de la notion d’interprète, d’auteur, de chorégraphe,
de concept comme le jonglage figural, le jonglage cubique, le jonglage
site swap, de la transmission d’un art, de son histoire.
Que manque-t-il à ce jonglage contemporain ?
Une plus grande équité entre les femmes et les hommes ?
Un centre, inspiré des centres dramatiques ou chorégraphiques
où se posent les questions de la recherche ?
Un ballet où une troupe de jongleurs coordonne mouvement et jonglage
?
Faire un ballet n’est pas une idée en vogue,
il s’agit de proposer une œuvre au sens clair et ouvert, une
référence, point de départ possible pour de nouvelles
tentatives.
Ce ballet ne s’appuie pas sur un passé, car il n’y
a pas d’histoire du ballet de jonglage ; la danse possède
les Ballets Russes, Balanchine, Noureev, et Baryshnikov, aujourd’hui
Pina Bausch, Anne Teresa de Keersmaeker, Sacha Waltz, pas le jonglage. |
« On ne peut confondre
les couleurs », disait Léonard de Vinci
Cette interrogation sur la couleur et les couleurs est pour moi une question
de notre époque, où le mélange des genres, le métissage
est total et constant. Non que je déplore le métissage,
essence même des échanges entre cultures, mais l’innocence
à laquelle s’adonnent souvent les artistes. En ce cas, il
y a perte d’identité et le mélange ne se fait pas
par éthique et déontologie, mais est insidieusement et inconsciemment
lié à son contexte économique.
Je m’inscris en tant qu’occidental et européen
dans ce contexte vivant de mélange des genres mais en posant une
équation :
« On ne peut mélanger les couleurs que si on connaît
la couleur ».
Le ballet s’appuiera sur cette équation, par la création
d’une couleur, la première pièce, l’émanation
d’une philosophie du mouvement liée à une pratique,
(«Rain») et la création du mélange des couleurs,
la seconde pièce («Bow») fondée sur le mélange
des genres, des idées variées et incongrues dans un ton
baroque.
Au final, le spectateur aura devant lui une œuvre
née des voies différentes que l’artiste peut choisir
pour créer, sans se cantonner à un style ou à une
humeur, «Rain/Bow».
Jérôme Thomas |
Since 1985, a rough
date to situate the advent of contemporary juggling, our époque
has gone through major artistic upheaval.
Michael Moschen in the United States is the father of this new development,
just as Merce Cunningham is for contemporary dance. He embodies the shift
from entertainment skills an investigative art form.
The juggling world is infinitely more open than before. New talents have
taken the international stage: Jay Gilligan, Maksim Komaro. In juggling
today, one talks of the artist, the author, choreography, concepts such
as figurative juggling, cubic juggling, juggling site swaps, passing on
an art form and its' history.
What, then, is missing in New Juggling?
An equal balance between men and women.
A centre, like theatre centres, or dance centres, where research is favoured
and questions are investigated.
…A ballet, where a group of jugglers co-ordinate movement and juggling
?
Doing a ballet is not a fashionable idea, nor will it draw publicity.
It is, rather, an exercise in style, a kind of discipline. The objective
here is to present a major piece of work, a reference, a basis for future
variations, and new ballets.
This ballet does not rest on past experience, because there is no history
of juggling ballet. One can't invent a non-existant lineage. Dance has
the Ballets Russes, Balanchine, Nureyev, Baryshnikov, Pina Bausch, Anna
Teresa de Keersmaker, Sacha Waltz… juggling has no precedent in
this domain.
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"One cannot confuse
colours", said Leonardo da Vinci.
A confusion of genres is the perfect definition of today's western and
European mentalities, a constant, total blend of different cultures.
Not that I deplore ethnic blends, because they are the essence of cultural
exchange, a source of vitality for ethnic communities. However I do question
the naïve manner in which artists give themselves up to such blends.
It can mean the loss of one's own identity, and the ensuing concoction
is not the result of an ethnic or deontological exchange, but the insidious,
unconscious product of economic exigencies.
As a westerner, a European, I situate my on work in
this vibrant context of cultural exchange, but I do so while setting forth
the following equation:
"One cannot mix colours unless one knows colour".
If I'm not aware of the blue and the yellow to mix, how can I make green?
Go deeper. Go deeper with regard to colour and colours.
Our ballet will lean on that equation : creating a colour in the first
piece,
coming from a philosophy of movement based on specific experience ( “Rain”)
and in the second piece, creating and mixing colours (“Bow”)by
the blending of genres, varying and incongruous ideas in a baroque register.
The final result means the audience will be presented with two pieces,
each resulting from different paths between which the artist will choose,
so as to create his own work, without being pinned down to a particular
style or attitude, “Rainbow”.
Jérôme Thomas |
Ce ballet jonglé
imaginé par Jérôme Thomas existe
dans deux versions «théâtre» (frontal) et «piste»
(circulaire).
Un spectacle de Jérôme Thomas
Musique originale Max Nagl
En scène :
Karen Bourre, Virginie Charbonnier, Kim Huynh,
Sabrina Martinez, Hélène Lopez de la Torre
Et Simon Anxolabéhère, Camille Chalain, Jive Faury,
Christophe Pilven, Vincent Regnard, Jérôme Thomas
(création et 2006/2007/2008)
Reprise 2008 /09 : Jur Domingo, Elsa Guérin,
ainsi que Philippe Ménard, Julien Vittecoq
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Collaboration à
mise en scène : Hélène Ninérola
Assistante, notation : Emma Ménard
Costumes : Emmanuelle Grobet avec la collaboration de
Sandrine Rozier (Rain)
Décor, accessoires : Franck Ténot
Lumière : Bernard Revel
Son : Ivan Roussel assisté de Jean Pierre
Legrand
Plateau: Cédric Simon
Construction : Franck Ténot, Florent Gauthier
Photographe : Christophe Raynaud de Lage
Musique enregistrée interprétée
par :
Anne Harvey-Nagl, Maria Ehmer, Petra Ackermann, Melissa Coleman, Lorenz
Raab, Clemens Salesny, Berndt Thurner, Achim Tang, Patrice Héral,
Max Nagl
Production : Agnès Célérier
Durée : 1 h 40 sans entracte
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Production
: ARMO-Compagnie Jérôme Thomas
Co-productions : Agora, scène
conventionnée, Boulazac/ La Passerelle, scène nationale
de Gap et des Alpes du Sud/ Cirque Jules Verne, Pôle Régional
des Arts du Cirque et de la Rue, Amiens-Métropole/
Parc de La Villette, Paris/ La Coursive, scène nationale de la
Rochelle/
Cirque-Théâtre d'Elbeuf, Centre régional des arts
du cirque (Haute-Normandie)
Avec le soutien en résidence de
L’Espace des Arts, scène nationale de Chalon sur Saône
/ Le Carré, Scène nationale de Château-Gontier
Avec le soutien du Ministère
de la Culture et de la Communication (DMDTS, aide à la création
cirque), du Conseil Régional de Bourgogne et de la Ville de Dijon
Compagnie en convention avec la DRAC-Bourgogne ministère de la
Culture et de la Communication et le Conseil Régional de Bourgogne
Remerciements à La Maison
de la Danse (Lyon) et à la Compagnie l’Artifice
Spectacle créé le 23 février
2006 à l’Agora, scène conventionnée de Boulazac
dans la version «théâtre» et le 4 mai 2006 au
Cirque Jules Verne à Amiens dans la version « piste ». |
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« Jubilatoire », « magnifique
»... La création de « Rain/Bow », le ballet jonglé
de Jérôme Thomas a reçu une longue ovation, jeudi
soir à l'Agora de Boulazac. La salle archi-comble pour cette première
nationale saluait ce spectacle, un événement qui fera date.
Sur scène, Jérôme Thomas entouré de toute son
équipe, remerciait, rayonnant. Cette création, il en rêvait
depuis des années. Il a réuni autour de lui dix jongleurs,
cinq hommes, cinq femmes, au plus haut niveau. Et l'a menée à
bien à force de recherches, d'exigence, de rigueur. L'aboutissement
d'années de travail.
A 42 ans, Jérôme Thomas est devenu le maître incontesté
de sa spécialité. Variant les approches, il a exploré
de nombreux domaines pour arriver à ce qui n'avait encore jamais
été tenté, ce premier ballet jonglé. (...)
Une oeuvre marquante
Pas le moindre temps mort, une virtuosité
à couper le souffle, des images toutes de force et de beauté
poétique. Mais par delà le plaisir immédiat, se pose
la question : Rain ? Bow ? En fait, les deux parties sont indissociables.
Facettes d'un même art, elles s'éclairent l'une l'autre,
se complètent. A la perfection du geste de Rain, répond
la fantaisie et la chaleur de Bow.
« J'y ai mis ma recherche d'artiste et mon côté apprenti
sorcier », précise Jérôme Thomas qui a réalisé
là une oeuvre marquante. Il porte un regard sur les acquis, sur
le jonglage contemporain, avec des références à ses
propres créations. Et il ouvre des porte sur l'avenir, élargit
le domaine des arts de la piste vers la danse, le théâtre,
à travers la création d'une nouvelle écriture.
Cette démarche est illustrée par la première image
du ballet. Jérôme Thomas apparaît dans un halo de lumière
puis s'efface devant les jeunes jongleurs. Symbole émouvant de
la quête et de la transmission d'un art, au sommet.
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