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Sortilèges
est une histoire pour les enfants, et l’histoire d’une enfant
qui est en colère. Faire ses devoirs, elle ne veut pas, dormir,
elle ne veut pas, mais rêver et jongler, elle veut bien.
Je vais tout ratatiner
Tout péter, tout déchirer
Tout mâcher et puis tout avaler
Mes parents et l’ monde entier
Je suis la plus Fâchée!
Justement, voilà que sa chambre et tout particulièrement
son lit, s’animent, que les poupées deviennent acrobates,
les personnages du livre de vrais guerriers, et que des corbeaux volent
au dessus de sa tête… De fil en aiguille, d’un objet
à l’autre, elle construit son imaginaire, rempart contre
les peurs et échelle pour mieux grandir.
Quand les loups de la nuit
S’approchent trop près de mon lit
Sur un fil d’ araignée je bondis
Sur la ville endormie
Je fais le cirque de ma vie.
Pour raconter cette histoire, se mêlent
techniques de cirque, jonglage, manipulation d’objets, acrobatie,
théâtre et musique. |
The show is about the
story of an angry child. She doesn’t want to do her homework , she
doesn’t want to sleep, but she does want to dream and juggle…
The child creates an imaginary world of her own, coming out from her magic
bed.
We use several circus tecnics, especially juggling and
acrobatics skills, music and song as a leitmotiv ( original music by Max
Nagl), objects manipulation
Se faire manger par la couette
Sortir les Fantômes des draps
Le cahier magique
l’Antipodiste
Les numéros des fauves
Jongler des oula hops
Jongler les balles
Jongler des plumes
Jongler des cerceaux
Le spectacle a été présenté
en septembre 2008 en avant première au Théâtre d’Ivry-Antoine
Vitez à l’issue d’une résidence d’un mois. |
Un spectacle de Jérôme
Thomas
Musique originale Max Nagl
Avec
Karen Bourre : l’enfant jongleur
Bongo Maingi et Émile Chaygneaud-Dupuy:
les acrobates, les guerriers, la ménagerie du cirque etc !!!
Costumes, accessoires : Emmanuelle Grobet
Son : Ivan Roussel et l'équipe du Théâtre
Antoine Vitez
Lumière : Romain Ratsimba
Collaboration artistique et production : Agnès
Célérier
Production : ARMO/Cie Jérôme
Thomas, Théâtre d’Ivry-Antoine Vitez,
Cirque-Théâtre d’Elbeuf, centre des arts du cirque
de Haute-Normandie.
Compagnie en convention avec la DRAC Bourgogne-Ministère de la
Culture et de la Communication et le Conseil Régional de Bourgogne
Avec le soutien de l’équipe
technique du Théâtre d’Ivry Antoine Vitez
Ce projet a bénéficié de l'aide
à la résidence pour les arts du Cirque (DMDTS)
Et de l’aide à la création théâtrale
du Conseil Général du Val-de-Marne
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Disponible en 2009/10
Spectacle
proposé à partir de 6 ans
Représentations
en famille et scolaire
Durée
: 55 minutes
Équipe
en tournée : 5 personnes
Technique
: deux services de montage avec prémontage
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et/ou télécharger la fiche technique
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et/ou télécharger la fiche technique Lumières
Prochaines dates
Voir LE CALENDRIER COMPLET de la saison 2010-2011 |
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Un charmant maléfice
Avec « Sortilèges », Jérôme
Thomas crée une fantaisie onirique et moderne sur le petit monde
d’une ado.
C’est le soir. Une porte se referme sur le monde et l’autorité
des parents. Dans la semi-obscurité, une enfant qui ne trouve pas
le sommeil va transformer sa chambre blanche et sobrement meublée
en piste de rêve, surprenante, exaltante, effrayante, et enfin apaisante
(…) « L’enfant pense, s’agite, invente pendant
cinquante-trois minutes. Ce temps-là est à la fois superchouette
et troublant, car le spectateur pénètre dans son imaginaire
», décrypte Jérôme Thomas. Un remake de L’Enfant
et les sortilèges ? Non. Si Jérôme Thomas et Agnès
Célérier, qui ont coécrit les textes joliment décapants
de Sortilèges, avaient, à l’origine, envie de reprendre
le livret de Maurice Ravel et de Colette, ils n’en ont finalement
conservé que l’idée pour créer une fantaisie
actuelle traversée par l’univers du cirque (…)
Une rébellion vitale
« Je vais tout dézinguer. Tout atomiser.
Tout ratatiner. Je vais tout péter », crie l’enfant,
qui se révolte contre les grands, les frites molles, le fromage
qui colle et les soupes en sachet. « Elle est en colère contre
le monde et c’est sain, explique Jérôme Thomas. L’enfant
veut changer la vie par l’art et non par la guerre. Cette rébellion
la réconciliera finalement avec le monde. » Greffé
d’expériences comme autant d’étapes initiatiques,
son rêve lui permet de franchir les portes de la nuit. Alors, son
lit blanc se met à gonfler, gonfler, gonfler, pour finalement devenir
un gigantesque oreiller qui l’engloutit pour un sommeil réparateur. |
« Pas envie de faire mes devoirs, Pas
envie de faire dodo c’est pour les bébés »…
Seule dans sa chambre, allongée sur son lit, une petite fille entre
en rébellion, comme d’autres couveraient une angine ou les
oreillons. Soudain, sa couette, elle aussi, s’anime, menaçant
presque d’engloutir ; fantômes s’en échappent,
des guerriers surgissent… Des objets volent dans l’espace,
les bruits se transforment, des mélodies naissent (musique originale
de Max Nagl), et la chambre devient piste de cirque. Au rythme des rêves
et des cauchemars de l’enfant, défilent des acrobates, des
jongleurs, des fauves… Elle-même jongle avec des balles, des
oula hops, des plumes et des cerceaux. Pivot du dispositif scénique,
le lit sert de boîte à illusions et à apparitions.
Peuplé de tant d’objets et de personnages, « dopé
» aussi par tant d’imaginaire, il gonflera et se soulèvera,
propulsant la petite fille dans le ciel, sous une magnifique pluie de
plumes. Un tableau final à l’image de l’ensemble du
spectacle : aérien et enchanteur.
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(…) Ce spectacle est un hymne au ras-le-bol,
un pied de nez aux parents, qui laisse une part d’argumentation
au spectateur –énorme-, ce qui n’est pas donné
à tous ! Une dose de rêve à conditionner, à
apprécier, à imaginer. Sur scène, trois comédiens,
et pour décor, un lit gigantesque. L’interprétation
coule, nous embarque dans un univers onirique, magique, éphémère.
Cette petite gueule d’amour, prise au jeu de ses fantasmes et de
son imagination, nous fait partager sa vie au gré de ses rêves
et de ses mouvements. Les mots sont rares, mais ils sont crus, parfois,
pas toujours compréhensibles, mais très drôles et
terriblement efficaces. Quant à ses deux acolytes – partenaires
de jeu -, ils envahissent l’espace par leur prestation, leur carrure,
leur enthousiasme à entrer dans la danse. « Waouhhh ! »,
s’exclament les enfants dans la salle, tant la représentation
est loufoque, complètement inattendue.
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- Entretien avec Jérôme Thomas
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Sortilèges : quand l’imaginaire réconcilie avec le
monde
(…) Que ressent l’enfant?
Et comment interviennent le cirque et ses techniques?
Au début du spectacle l’enfant est en colère, mais
l’idée profonde qui sous-tend la pièce est de se réconcilier
avec le monde, de ne pas être contre le monde. C’est ce que
je veux transmettre aux enfants. Les scènes de Sortilèges
rappellent le cirque dans son évocation traditionnelle, et les
arts du cirque dans leur évocation contemporaine, à travers
les corps de métier comme le jonglage ou l’acrobatie. Pour
exprimer ses émotions, l’enfant décide de faire son
cirque, et à la fin du spectacle il s’endort, réconcilié
avec le monde (…)
Comment sont nés la bande son et le texte du spectacle
?
La musique, le chant et le texte sont originaux. Le compositeur Max Nagl,
exceptionnel musicien autrichien, est aussi à l’aise dans
le jazz que dans la musique classique. Il a aussi créé la
bande son de Rain/Bow, l’un de mes précédents spectacles.
Le texte, né de nos discussions et créé par Agnès
Célérier, est le fil conducteur du spectacle. Sortilèges
touche à tous les arts, au chant, au texte, au scénographique
et à l’image, aux arts du cirque (…)
Quelle relation aux spectateurs entretenez-vous avec ce spectacle
?
J’ai envie que l’esprit des spectateurs soit oxygéné
par le spectacle. Personnellement j’ai besoin d’avoir de l’oxygène
et du champ devant moi. Aujourd’hui le champ se rétrécit
de plus en plus, mais il existe, et je pense qu’il faut s’atteler
à développer ce champ, autrement on entre vite dans un rapport
négatif au monde (…) |