© Corinne Pettini
L’élément autour de la pièce est la corde et tout ce qu’elle véhicule en tant qu’objet utilitaire et symbolique. Elle est le fil conducteur de manoeuvres et de suggestions en tous genres. Picasso a dit « L’objet le plus quotidien est un vaisseau, un véhicule de ma pensée. »
Tout se déroule entre terre et ciel, dans cette zone de risque où tout est transfiguré. De drôles de personnages manipulateurs-acteurs tentent de démêler l’affaire. Les liaisons s’établissent ici comme chez les Incas Quechuas qui, ignorant l’écriture, communiquaient au moyen des quipos, faisceaux de cordes dont les couleurs, les combinaisons et les noeuds étaient dotés de significations précises.
ÉQUIPE ARTISTIQUE
Acteurs Jérôme Thomas, Cécile Borne, Véronique Gougat, Martin Schwietzke, Cassandre Jackson
Création musicale Laurence Olivier, Werner Duran
Régie générale et lumières Bernard Revel
Décor aérien Pascualito Voinet
Costumes Emmanuelle Grobet
Régie son Philippe Flocken
Assistant à la direction d’acteurs Vincent Lorimy
Régie plateau Thierry Bardin
Conception, direction artistique Jérôme Thomas
Administration Véronique Zurano, Denise Janin
ILS EN ONT PARLÉ…
« En ce jour de main, voici un cortège fané de guerriers avec boucliers et béquille, danseuses sacrées, joueur de bugle, et, bientôt, les guerriers seront métamorphosés en perruches turbulentes posées sur des perchoirs de corde dans une cage en métal. Très vite, le groupe se disloque pour laisser place à une large rivière de cordes blanches agitées d’une tempête intérieure que ne franchira jamais un bossu sorti d’un conte fantastique dans ce Quipos de Jérôme Thomas. La plus belle surprise de ce spectacle, c’est qu’il ne ressemble à rien d’autre que nous connaissons. Il est découverte totale et nous oblige à trouver d’autres mots pour en parler. Il est inclassable, et, pourtant, il nous parle d’un monde qui est peut-être celui de nos origines, insituable sur notre planète. » Claude Meiller, ancienne directrice de L’Arc, Scène Nationale du Creusot.
« Si l’art, comme le disait l’un de nos grands classiques, consiste bien à faire ‘quelque-chose de rien’, Quipos en a donné une magistrale confirmation. Ce n’est rien, en apparence, qu’une corde, qu’un faisceau de cordes… Et pourtant, par ces cordes et par ces fils presque invisibles, Quipos a su mettre sous nos yeux ce que l’humanité nue a de plus bouleversant parce qu’on aime à le croire éternel […] Avec leur corps et leurs cordes, les artistes de Quipos ont inventé un langage éminemment poétique, en ce qu’il réconcilie l’individu et le groupe, l’homme et l’objet, lequel reçoit la dignité du vivant grâce au jaillissement d’échanges d’une exceptionnelle fécondité » Gaëtan Gratet, un spectateur